Airbnb, la société de location à court terme, a annoncé vendredi qu’elle retirera les annonces au Québec qui ne disposent pas d’un permis délivré par le gouvernement provincial. Cette décision intervient huit jours après un incendie mortel qui a ravagé un bâtiment historique du Vieux-Montréal, abritant des locations illégales. Jusqu’à présent, quatre corps ont été retirés des décombres de l’édifice William-Watson-Ogilvie, construit en 1890, tandis que trois personnes sont encore portées disparues, certaines d’entre elles ayant loué leur logement sur Airbnb. En 2018, les locations à court terme de type Airbnb ont été rendues illégales dans la zone où se trouve l’immeuble.
Dans une lettre adressée à la ministre québécoise du Tourisme, Caroline Proulx, Airbnb a déclaré qu’elle supprimerait les annonces dans toute la province qui n’ont pas de permis délivré par l’agence en charge de la loi sur l’hébergement touristique de la province. L’entreprise a également annoncé qu’elle exigera que les nouvelles annonces comportent le numéro du permis dans les prochains jours. Elle a également promis de donner au gouvernement provincial l’accès au portail Airbnb City Portal, un outil qui aide les communautés à appliquer les règles et à comprendre son impact local.
Dans sa lettre, Airbnb a souligné que ces mesures s’appuient sur les efforts déployés depuis des années pour travailler avec les autorités locales et provinciales sur des règles de location à court terme qui répondent aux préoccupations de la communauté tout en préservant une source vitale de revenus supplémentaires pour les résidents. La lettre a été signée par Nathan Rotman, représentant d’Airbnb pour le Canada et le nord-est des États-Unis, qui a rencontré la ministre Proulx jeudi à Québec avec un autre employé de l’entreprise.